Pour les entendre toujours chanter
Petite, je passais mes vacances d’été, à la campagne, chez mes grands-parents. Quand je me levais le matin, je trouvais ma grand-mère en train de couper sur une planche de tous petits morceaux de pain dans le pain trop dur de la veille.
C’était un travail de patiente, car elle prenait soin de les couper très fins, puis elle jetait le contenu de sa planche sur les cailloux de l’allée, devant la fenêtre de la cuisine. De la table de la cuisine où je prenais mon petit déjeuner, nous observions ensemble le balai des oiseaux qui venaient picorer le pain.
C’était un moment joli et privilégié pendant lequel elle m’apprenait à reconnaître les moineaux, rouges-gorges, tourterelles et autres merles.
Depuis que j’ai un bout de jardin, je n’oublie jamais de garder les miettes de pain ramassées sur la table après nos repas et pense toujours à elle quand je les jette dans l’herbe pour les oiseaux du ciel.
La sagesse populaire de nos grands-parents, voulant qu’on ne jette jamais de pain à la poubelle, était une façon simple, ne coûtant rien, de préserver la biodiversité.
Quant au bonheur de voir et d’entendre les oiseaux chanter, il n’a pas de prix !
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